La pluie est l’une des caractéristiques les plus emblématiques du climat et de la culture londoniens. La capitale du Royaume-Uni est bien connue pour ses pluies fréquentes et souvent irrégulières. En raison de sa situation géographique, son climat fournit une quantité constante de précipitations tout au long de l’année. La pluie est désormais une constante à Londres, et les habitants comme les visiteurs ont appris à la tolérer. Ils commencent aussi à l’apprécier comme étant un élément essentiel de leur expérience urbaine. De nombreuses personnes, tant au Royaume-Uni qu’à l’étranger, croient que Londres est la ville la plus pluvieuse.
Cette perception découle probablement de la notoriété de la ville en matière de tempêtes de pluie abondante et irrégulière. Le temps londonien est globalement pluvieux et nuageux. Ceci contribue à l’impression que la ville est, en permanence, mouillée. Il faut dire que les visiteurs de Londres, touristes ou étudiants, s’inquiètent à cause du climat. Ils pensent qu’il pleut souvent à Londres, mais est-ce le cas?
Si tu voyages à Londres pour faire ton stage, et que tu imagines qu’il pleut des cordes partout autour de ta colocation, Movaway te propose cet article, afin de savoir si vraiment Londres est la ville la plus pluvieuse.
Londres est la ville la plus pluvieuse : Déclaration réfutée
Mawsynram, la ville la plus pluvieuse au monde
En bref, la réponse est non ! Il peut être difficile de déterminer quelle est la ville la plus pluvieuse du monde. En effet, ça dépend d’un certain nombre de variables et de calculs météorologiques. Cependant, la ville qui présente le plus grand record annuel de précipitations est Mawsynram, qui se trouve en Inde. Imagine que l’on en déploie en moyenne chaque année quelque douze mètres d’eau! Ce petit village se trouve près de Cherrapunji, la ville où les précipitations annuelles sont aussi trop abondantes, et se situe juste au nord du Bangladesh. Mawsynram et Cherrapunji, reçoivent les précipitations annuelles les plus importantes de la planète, avec respectivement 11 871 et 11 777 millimètres d’eau par an, selon Reviews.tn. Donc, ce n’est pas juste de dire que Londres est la ville la plus pluvieuse.
A Londres il pleut rarement
Le taux élevé de précipitations à Londres est l’une des légendes urbaines qui ont pris racine dans le monde entier. La vérité n’est pas que Londres est la ville la plus pluvieuse, mais qu’il pleut rarement à Londres. En outre, elle est parmi les régions les plus sèches du Royaume-Uni. De cette façon, comment pourrait-on dire que Londres est la ville la plus pluvieuse ?
Il est primordial d’examiner les statistiques pour commencer à répondre à cette question. Selon le Met Office britannique, Londres reçoit en moyenne 23,8 pouces de pluie par an. Bien que cela puisse sembler excessif, la quantité de pluie tombée chaque année est comparable à celle d’autres grandes villes européennes, telles que Paris, qui reçoit 23,6 pouces en moyenne, et Amsterdam, qui reçoit 27,5 pouces.
Pour la plupart des personnes, il est évident qu’il pleut plus à Londres qu’à Paris par exemple. Notons que même le célèbre écrivain britannique William Somerset Maugham a écrit « Si les bars de Londres avaient des terrasses comme à Paris, on y boirait des verres de pluie ! ». En revanche, les données moyennes annuelles sur le petit journal montrent qu’il y a environ 107 jours de pluie à Londres contre 111 à Paris, 167 à New York et même 128 à Miami. Donc, Paris et plusieurs autres villes ont des précipitations plus élevées que Londres.
Et quant aux orages ?
Il y a en moyenne 13,8 jours de tonnerre par an dans la capitale, ce qui fait des orages un phénomène rare. Le gradient nord-sud est évident dans tout le pays. Il a une moyenne d’environ 5 jours d’orage par an près de l’Écosse et environ 14-15 sur la côte sud. Malgré cela, ce nombre reste bien supérieur à la moyenne nationale, qui est d’environ 10-11 jours par an, selon météo-Londres.
Bien que l’on puisse observer quelques fortes dégradations orageuses, en particulier au printemps et en été, la plupart des orages se produisent souvent sous des trains actifs entre la fin de l’hiver et le début du printemps. C’est ce qui s’est produit, par exemple, en juillet 2013. Après plusieurs jours de chaleur, une forte ligne d’orages a soufflé sur la capitale. Ce qui a entraîné conséquemment des dommages mineurs et un bref arrêt des opérations ferroviaires.
En fin de compte, par rapport à d’autres villes européennes, Londres ne subit pas beaucoup de précipitations. De même, les intensités des orages sont en général faibles. D’où, le fait de dire que Londres est la ville la plus pluvieuse est loin de la réalité. Dans la suite de notre article, nous allons étudier les causes sous-jacentes de cette perception erronée. Nous allons également clarifier les schémas pluviométriques réels de Londres et révéler comment cette notion s’est imposée dans l’esprit public.
Pourquoi penser que Londres est la ville la plus pluvieuse ?
Londres est la ville la plus pluvieuse : Situation géographique
Le climat britannique
Il est vrai qu’il pleut assez souvent en Grande-Bretagne, malgré les rumeurs exagérées. Cela est principalement dû à la situation malheureuse de l’île État. Elle se trouve en plein dans la trajectoire du courant-jet atmosphérique. Le courant-jet, un facteur important, mais mystérieux de la météo britannique, suit une trajectoire d’ouest en est à travers l’Atlantique. Le flux de ces courants n’est pas une courbe nette, mais une série de méandres massifs. La Grande-Bretagne se trouve juste au nord de ces méandres, où les conditions sont plus fraîches et plus humides. Par conséquent, la pluie ne cesse pas de frapper le pays.
L’une des principales caractéristiques du climat britannique est la pluie. Au Royaume-Uni, les précipitations varient en fonction de la géographie. L’ouest reçoit en général plus de précipitations que l’est. Il pleut par conséquent tout au long de l’année et la bruine légère est typique. Le climat britannique se caractérise par quatre saisons distinctes : le printemps, l’été, l’automne et l’hiver. Chaque saison, présente des écarts de température et des schémas météorologiques distincts. A l’inverse de l’été dans d’autres pays, l’été britannique présente des précipitations fréquentes. Notons que ceci peut être source de désagréments et de discussions entre les habitants et les visiteurs.
Alors que certaines parties du Lake District dans le nord-ouest de l’Angleterre, de Snowdonia au Pays de Galles et des Western Highlands en Écosse reçoivent des quantités importantes de précipitations par rapport aux prévisions, ce n’est pas le cas de Londres. Vu que les gens pensent directement à Londres quand on dit Royaume-Uni, ils ont l’idée que Londres est la ville la plus pluvieuse. Ainsi le climat de Londres devient une référence pour l’ensemble du pays.
Peu de jours ensoleillés
Londres a la réputation d’avoir un temps régulièrement nuageux et pluvieux à cause de la pénurie de ses jours ensoleillés.
Londres est loin de l’équateur, avec latitude relativement élevée. Cette situation entraîne une diminution des heures de clarté en hiver et peut être l’une des causes du faible taux d’ensoleillement. Outre cela, la surface de Londres est très plate. Elle est donc exposée à des systèmes météorologiques provenant de diverses directions. En plus, sa situation métropolitaine peut contribuer à une pollution atmosphérique élevée. Ce qui diminue ainsi la quantité de lumière solaire qui atteint le sol. La lumière du soleil peut être absorbée et dispersée par les particules de pollution en suspension dans l’air.
De ce fait, les Londoniens n’ont guère l’occasion de profiter de l’ensoleillement naturel. Le soleil se couche tôt dans l’après-midi et se lève tard dans la matinée. Ceci accentue l’image que Londres est la ville la plus pluvieuse. Néanmoins, les Londoniens se sont adaptés. D’une part ils profitent désormais des journées ensoleillées lorsqu’elles se présentent. D’autre part ils comptent sur les lumières artificielles pour apporter un peu de clarté aux soirées sombres.
« Londres est la ville la plus pluvieuse » n’est qu’un mythe
Il est très facile de comprendre pourquoi. Ce n’est pas qu’il pleut plus à Londres, mais il pleut plus de jours dans l’année. Beaucoup, mais pas énormément. La ville jouit d’un climat marin tempéré, le temps est agréable, en général, tout au long de l’année. Cependant il est possible qu’il y ait des pluies légères occasionnelles. Les précipitations à Londres peuvent varier de légères bruines à des averses brumeuses, voire à des pluies diluviennes à l’occasion.
En fait, il n’y a pas beaucoup d’aubes problématiques dans la capitale anglaise. L’humidité est toujours présente dans l’atmosphère. D’où la sensation de précipitations à Londres. C’est encore plus vrai en automne et en hiver, lorsque la température moyenne est assez basse. Le temps à Londres est en général sombre et nuageux. Ceci peut également expliquer la réputation que Londres est la ville la plus pluvieuse. Même s’il ne pleut pas, le ciel couvert et le manque de lumière du soleil donnent l’illusion qu’il pleut. C’est essentiellement vrai en hiver, lorsque la lumière naturelle est moins présente et que les journées sont plus courtes.
Il est également important de se rappeler que le temps à Londres peut être très irrégulier. Il peut faire clair pendant un certain temps, puis se mettre à pleuvoir. Le changement climatique peut avoir des répercussions sur les conditions météorologiques dans de nombreux endroits, y compris à Londres. Cela peut contribuer à donner l’impression que la ville est humide et rendre difficile la programmation d’activités en plein air. Ainsi c’est normal que tu entendes dire que Londres est la ville la plus pluvieuse, mais la vérité est plus complexe.
Londres est la ville la plus pluvieuse : Ville du brouillard
Londres connaît parfois un temps brumeux en raison de son climat maritime et de la présence de la Tamise. Il se produit périodiquement en hiver dans certains endroits élevés, comme Hampstead Heath, mais il est inhabituel dans le centre-ville. Aujourd’hui, lorsque quelqu’un parle du brouillard londonien, c’est généralement quelqu’un qui ne réside pas à Londres. De nos jours, il est rare d’observer du brouillard à Londres. S’il y en a, il s’agit globalement de brume sèche plutôt que de véritable brouillard. D’où une question se pose, pourquoi Londres est-elle connue pour être la ville du brouillard ?
Le smog des années 1950
Londres est connue comme la ville du brouillard en raison du brouillard qui a envahi Londres dans les années 1950. C’était en fait du smog, ou de la pollution atmosphérique. Sans la moindre trace de vent, un anticyclone s’est abattu sur Londres le jeudi 4 décembre 1952. Il a entraîné une inversion de température et un air extrêmement froid. Afin de se chauffer, la population a utilisé le charbon. C’est aussi le cas dans les usines afin de continuer à fonctionner. Le brouillard s’est combiné aux particules, à la fumée des cheminées et à d’autres polluants (notamment le dioxyde de soufre). Il a donc créé un smog persistant qui couvrit la capitale d’une épaisse couche de particules. En l’absence de vent, les particules n’ont pas pu se disperser, ce qui a entraîné une concentration de pollution sans précédent.
Lorsque le phénomène s’est déclenché, la crainte a été faible, car Londres a toujours été connue pour son brouillard. Cependant, dans les semaines qui ont suivi, c’était la catastrophe. On estime qu’un total de 12 000 personnes meurt dans des cas d’infections des poumons ou des bronchites purulentes aiguës. C’est vers 1960 que la loi sur la qualité de l’air, qui limitait l’utilisation du charbon, est entrée en vigueur. La qualité de l’air s’est donc rapidement améliorée.
Les surnoms « The Smoke » et « The Big Smoke » ont été plus étroitement associés à la pollution de l’air qu’au brouillard. Il est essentiel de se rappeler que contrairement à « The Smoke », qui était un surnom bien connu pendant la période de pollution atmosphérique extrême, « The City of Fog » n’est pas aussi communément associé à Londres.
Londres est la ville la plus pluvieuse : Cause culturelle
La culture populaire perpétue souvent l’idée que Londres est une ville détrempée. Le temps pluvieux de Londres est essentiellement dépeint dans les œuvres littéraires, les films et d’autres créations culturelles. Il constitue désormais un élément reconnaissable, bien qu’idéalisé, de la personnalité de la ville. Il suffit de prendre pour exemple des productions hollywoodiennes qui considèrent la pluie comme une caractéristique de Londres. L’opinion des gens sur le climat de la ville peut être influencée de manière significative par cette représentation culturelle. C’est pour cette raison que l’audience imagine que Londres est la ville la plus pluvieuse. Il s’agit peut-être d’un vestige de l’époque victorienne et du smog des années 1950.
Travaux culturels montrant que Londres est la ville la plus pluvieuse
Les œuvres d’art classiques de Londres mettent souvent en scène la pluie de la ville. Le cinéma et la littérature associent Londres à des scènes de personnes marchant péniblement sous la pluie en tenant des parapluies. Ils peignent ainsi l’image que Londres est la ville la plus pluvieuse au monde.
La pluie peut être utilisée de même afin de créer une ambiance ou un effet dramatique dans les histoires. Les cinéastes et les écrivains l’utilisent notamment pour susciter des sentiments chez leurs spectateurs. Elle peut ajouter du suspense, de la mélancolie ou même du romantisme à une scène. Les stéréotypes peuvent se renforcer une fois qu’ils ont pris de l’ampleur. Parce que le public s’attend que Londres est la ville la plus pluvieuse, les écrivains et les cinéastes peuvent décider de dépeindre la ville comme pluvieuse. De cette façon, ceci alimente le stéréotype. Citons quelques exemples de travaux culturels soulignant la pluie à Londres.
Premièrement, dans la comédie romantique « Notting Hill » (1999), apparait le ton de l’intrigue avec ses rues détrempées et son décor londonien. L’attrait du film est accentué par la présence de pluie dans de nombreuses scènes remarquables.
Deuxièmement, les écrits de Dickens, comme « Bleak House » et « Great Expectations« , décrivent souvent les éléments mornes et humides de Londres. Ensuite, les décors dramatiques et sinistres des histoires de Dickens ont une influence significative sur la façon dont il dépeint le temps qu’il fait dans la ville.
Troisièmement, « Slumdog Millionaire » (2008), d’une part, la majeure partie de l’histoire se déroule en Inde. D’autre part, les scènes clés se produisent à Londres. Elles incluent la pluie, qui représente à la fois l’optimisme et les difficultés.
Ces travaux et beaucoup d’autres ont gravé dans la mémoire des gens que Londres est la ville la plus pluvieuse.
Londres est la ville la plus pluvieuse : Médias
La capacité des médias à façonner les perceptions des gens est un phénomène bien connu. En effet, il a fait l’objet de recherches approfondies. Les médias, qui englobent la radio, la télévision, les journaux, les magazines, l’internet et les médias sociaux, constituent une force puissante dans la formation des croyances de la société et de l’opinion publique. C’est l’introduction des médias sociaux qui a accéléré le rythme et la portée du partage de l’information. Les idées et l’opinion publique peuvent être rapidement façonnées par un contenu viral, quelle que soit sa véracité.
Les médias décrivent globalement des conditions météorologiques difficiles ou remarquables à Londres. Quelques moments de pluie peuvent avoir plus d’impact que beaucoup de moments ensoleillés. En d’autres termes, même les rares occasions où il pleut à Londres font l’objet d’une couverture médiatique. Ainsi, à travers les médias, Londres est la ville la plus pluvieuse.
Certainement, Londres sous la pluie est une photographie célèbre et facilement identifiable. Afin de transmettre un sentiment d’appartenance à la Grande-Bretagne et au caractère distinctif de Londres, les bus rouges à impériale, les taxis noirs et la Tamise scintillant sous la pluie sont fréquemment représentés dans les films, les émissions télévisées et les publicités. Le cliché d’un Londres détrempé peut également être utilisé pour promouvoir les voyages. Il est possible que les gens soient plus enclins à se rendre à Londres s’ils anticipent la pluie. C’est pour cette raison que les campagnes de publicité pour les voyages capitalisent sur cette idée fausse. L’idée que Londres est la ville la plus pluvieuse. Tout cela afin de pouvoir attirer les touristes.
Londres est la ville la plus pluvieuse : Mode de vie
Dans une certaine mesure, le mode de vie londonien est le reflet de la propension de la ville à la pluie et de ses conditions météorologiques souvent erratiques. Bien sûr, tu as entendu la légende urbaine selon laquelle il faut utiliser son salaire pour acheter des parapluies. Les habitants de Londres sont toujours prêts à affronter la pluie. Et parfois, prêts à affronter les gouttes de pluie. Ils se munissent souvent d’un parapluie et portent des vestes imperméables. Bien que dans de nombreuses villes, où il pleut plus, les habitants ne tiennent pas tout le temps les parapluies. Le mythe du parapluie vient peut-être de Mary Poppins, qui sait, mais il n’a certainement rien à voir avec le climat de Londres. Cette approche raisonnable de l’équipement de pluie souligne l’idée que Londres est la ville la plus pluvieuse.
À Londres, la fréquence des pluies influe également sur les discussions informelles. Il est de coutume de parler du temps, même de la pluie, afin de briser la glace et d’établir des liens entre les personnes. C’est presque un cliché culturel à Londres de se plaindre du temps qu’il fait. C’est aussi une façon amusante d’entrer en contact avec d’autres personnes autour d’une expérience commune. Certainement ceci contribue à l’idée que Londres est la ville la plus pluvieuse.
Conclusion
En terminant, bien que Londres soit connue pour ses précipitations abondantes, ce n’est pas la ville la plus pluvieuse. Londres reçoit une quantité substantielle de précipitations mais l’idée que Londres est la ville la plus pluvieuse du monde est réfutée. Les variables et les statistiques témoignent que ce n’est qu’un mythe. Le climat imprévisible de Londres est en partie responsable de la réputation de la ville en matière de pluie. Pluie, soleil et ciel nuageux sont des nombreuses variables météorologiques que la ville peut rencontrer en une seule journée. En raison de cette imprévisibilité, on a souvent l’impression qu’il y a plus de pluie qu’il n’y en a.
Il est également nécessaire de prendre en compte les caractéristiques historiques et culturelles du climat londonien. L’idée d’une ville toujours humide a été renforcée dans la littérature, les arts ainsi que dans les médias.
Même si la majorité pense que Londres est la ville la plus pluvieuse, il faut dire que son charme va au-delà du temps qu’il fait. C’est une ville cosmopolite qui regorge d’opportunités, d’histoire et de culture. En tant que telle, elle sert de centre mondial pour les affaires, la culture et l’économie. Visite Londres et ne t’inquiète pas pour les parapluies!
