La Reine Elisabeth II

La Reine Elisabeth II

La Reine Elisabeth II : On connait la culture anglaise dans le monde par bien des façons. Que ce soit pour sa langue, sa capitale, son architecture ou sa musique l’Angleterre fait souvent parler d’elle. De plus, on connait les anglais pour leur civisme. Ils apprécient le respect des règles de politesse et des codes sociaux. Il est mal vu de doubler dans une file d’attente, de mal conduire en ne respectant pas les priorités ou les places de parking réservées. Les anglais prêtent aussi une attention particulière aux symboles. Par exemple, avec les fleurs. Enfin, on connait l’Angleterre pour sa presse grand public quotidienne. On y compte par exemple des journaux comme the Sun ou le Daily Mirror, tirés à plus de 4 millions d’exemplaires. Ces journaux traitent de l’actualité et de la vie privée des personnes publiques, avec beaucoup de photos, peu de textes et des titres accrocheurs.

Élisabeth II, est une des figures emblématiques de la culture anglaise. Elle est née le 21 avril 1926 à Londres. Elle est reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord ainsi que de quinze autres États souverains, royaumes du Commonwealth, et leurs territoires et dépendances. De plus, elle est le chef du Commonwealth, organisation regroupant cinquante-trois États. Lorsque son père George VI accède au trône, elle devient, à l’âge de 10 ans, l’héritière de la Couronne britannique. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle s’enrôle au sein de l’Auxiliary Territorial Service. Le 20 novembre 1947, elle épouse Philip Mountbatten, prince de Grèce et du Danemark, avec qui elle aura quatre enfants. Charles, prince de Galles, Anne, princesse royale, Andrew, duc d’York et Edward, comte de Wessex.

De plus, si tu souhaites t’installer à Londres tu pourras trouver de nombreux stagesjob et logements sur le site de Movaway

La reine Elisabeth II : naissance et enfance

Premièrement, Élisabeth Alexandra Mary est le premier enfant du prince Albert, duc d’York futur George VI et de son épouse, Elizabeth Bowes-Lyon. Son père est le second fils du roi George V et de la reine Mary et sa mère est la plus jeune fille d’un aristocrate écossais. On la nomme Élisabeth en hommage à sa mère, Alexandra en hommage à son arrière-grand-mère la reine mère du roi George V, et Mary en hommage à sa grand-mère paternelle, la reine Mary. Élisabeth naît par césarienne à 2h40 le 21 avril 1926 dans la résidence londonienne de ses grands-parents maternels. Située au 17 Bruton Street, à Mayfair. L’archevêque d’York la baptise, dans la chapelle privée du palais de Buckingham le 29 mai. George V adorait sa petite-fille. Lorsqu’il tomba gravement malade en 1929, la presse attribua son rétablissement aux fréquentes visites d’Élisabeth qui avait trois ans.

De plus, la reine Élisabeth II a une sœur, Margaret, quatre ans plus jeune qu’elle. Les deux princesses sont éduquées ensemble à la maison. Sous la supervision de leur mère et de leur gouvernante, Marion Crawford. L’enseignement est centré sur l’histoire, l’élocution, la littérature et la musique. Au regret de la famille royale, Crawford publie en 1950 un livre sur l’enfance d’Élisabeth et de Margaret, qu’elle nomme The Little Princesses. Elle y décrit l’amour d’Élisabeth pour les chevaux et les chiens, sa discipline et son sens des responsabilités. D’autres soutiennent ces observations, Winston Churchill écrit au sujet d’Élisabeth alors qu’elle a deux ans : « Elle a un air autoritaire et une réflexivité époustouflante pour un enfant ». En 1933, âgée de sept ans, le peintre des cours royales et du monde aristocratique Philip de Laszlo la représente. Tu trouveras ici plus d’informations sur ce peintre.

La reine Elisabeth II durant la Seconde Guerre Mondiale

Premièrement, le 3 septembre 1939, le Royaume-Uni entre dans la Seconde Guerre mondiale. Lors de cette période de conflit, l’aviation allemande bombarde fréquemment les villes anglaises. On évacue donc les enfants dans les zones rurales. Douglas Hogg conseille qu’on évacue les deux princesses au Canada. Toutefois la mère d’Élisabeth décline cette proposition et déclare : « Mes enfants n’iront nulle part sans moi. Je ne partirai pas sans le roi. Et le roi ne partira jamais. » Les princesses restent au château en Écosse, jusqu’à Noël 1939. Puis on les emmène à Sandringham House, à Norfolk. De février à mai 1940, elles résident dans le grand parc de Windsor, avant de s’installer au château de Windsor. Elles y restent pendant la plus grande partie de la guerre. À Windsor, Élisabeth organise une spectacle à Noël pour soutenir le Queen’s Wool Fund, qui tricote des habits militaires.

Ensuite, en 1940, âgée de 14 ans, elle prononce sa première allocution radiophonique durant une émission pour les enfants de la BBC. Elle s’adresse à ceux qu’on a évacués. En 1943, à l’âge de 16 ans, Élisabeth réalise sa première apparition publique seule lors d’une inspection des Grenadier Guards. Elle y est devenue colonel en chef l’année précédente. Alors qu’elle approche de ses 18 ans, on modifie la loi pour qu’elle puisse devenir l’un des cinq conseillers d’État en cas d’incapacité de son père ou lors d’un déplacement à l’étranger, comme durant sa visite en Italie en juillet 1944. En février 1945, elle rejoint l’Auxiliary Territorial Service avec le grade honoraire de sous-lieutenant. Enfin, elle reçoit un entraînement en conduite et mécanique, et on la promue capitaine honoraire.

Fin de la guerre

Ensuite, le 8 mai 1945, jour de capitulation de l’Allemagne nazie, les princesses Élisabeth et Margaret vont anonymement dans la foule dans les rues de Londres. Durant la guerre, le gouvernement cherche à plusieurs reprises à apaiser le nationalisme gallois en rapprochant Élisabeth du Pays de Galles. On suggère ainsi que la princesse devienne connétable du château de Caernarfon, une fonction exercée alors par David Lloyd George. Le secrétaire d’État à l’Intérieur, Herbert Morrison, envisage de la nommer à la tête de l’Urdd Gobaith Cymru, l’organisation de jeunesse galloise. Les hommes politiques gallois proposent qu’Élisabeth devienne princesse de Galles à l’occasion de son 18e anniversaire. On abandonne cependant ces projets pour diverses raisons, dont la peur qu’Élisabeth ne soit associée à des objecteurs de conscience au sein de l’Urdd.

La reine Elisabeth II

En 1947, la princesse Élisabeth réalise son premier voyage à l’étranger. Elle accompagne ses parents en Afrique australe. Lors de ce voyage, elle prononce, le jour de ses 21 ans, une allocution radiodiffusée à destination du Commonwealth. De plus, si la culture britannique t’intéresse tu trouveras ici notre article sur les artistes contemporains Anglais.

Le mariage de la reine Elisabeth II

Élisabeth rencontre son futur époux, prince Philippe de Grèce et de Danemark, en 1934, et le revoit en 1937. Ils sont cousins issus de germains par le roi de Danemark, Christian IX, et par la reine Victoria. Ils se rencontrent à nouveau au Royal Naval College de Dartmouth en juillet 1939. Alors qu’elle n’a que 13 ans, Élisabeth déclara qu’elle est tombée amoureuse de Philippe. Ils commencent alors à échanger des lettres. Ils annoncent leur fiançailles officiellement le 9 juillet 1947. Cette relation amène des controverses. Philippe n’est qu’un membre d’une branche cadette de la Maison royale de Grèce. De plus, ce prince d’origine étrangère n’était pas particulièrement riche. Certaines de ses sœurs ont épousé des princes allemands proches du parti nazi. Marion Crawford écrit : « certains des conseillers du roi considéraient qu’il n’était pas suffisamment bien pour elle. Il était un prince sans maison ou royaume. »

Des biographies disent que la mère d’Élisabeth se serait d’abord opposée à l’union, qualifiant même Philip de « boche ». À la fin de sa vie, elle indique toutefois à son biographe que Philip était un « gentleman anglais ». Avant le mariage, Philip renonce à ses titres grecs et danois, abandonne l’Église orthodoxe de Grèce pour l’anglicanisme et adopte le titre de Lieutenant Philip Mountbatten en prenant le nom britannique de sa mère. Juste avant le mariage, il devient duc d’Édimbourg et reçoit le titre d’Altesse Royale. Élisabeth et Philip se marient en novembre 1947 à l’abbaye de Westminster. Ils reçoivent environ 2 500 présents du monde entier. Le Royaume-Uni ne s’étant pas encore complètement remis de la guerre. Élisabeth impose que des coupons de rationnement soient utilisés pour acheter le tissu de sa robe. Les proches allemands (dont ses sœurs) ne sont pas invités à la cérémonie.

Ses enfants

La Reine Elisabeth II donne naissance à son premier enfant, Charles, le 14 novembre 1948. Un mois plus tôt, le roi délivre des lettres autorisant les enfants de sa fille à porter les titres de prince ou de princesse. Ce qui leur était interdit car leur père n’est alors plus un prince royal. Un second enfant, la princesse Anne, naît le 15 août 1950. À la suite de son mariage, le couple loue Windlesham Moor, près du château de Windsor, jusqu’au 4 juillet 1949. Ils s’installent ensuite à Clarence House à Londres. À plusieurs reprises entre 1949 et 1951, le duc d’Édimbourg stationne dans le protectorat britannique de Malte. Du fait de son rôle d’officier dans la Royal Navy. Élisabeth et lui résident alors dans le village maltais de Gwardamanġa, où ils louent la résidence de l’oncle de Philip, Louis Mountbatten. Durant cette période, leurs enfants restent au Royaume-Uni.

Enfin, tu trouveras ici notre article sur le cricket, une pratique très répandue au Royaume-Uni.

Le couronnement de la reine Elisabeth II

Premièrement, en 1951, la santé de George VI décline et Élisabeth le remplace fréquemment pour les cérémonies publiques. Lors de sa visite en Amérique du Nord, elle se rend au Canada et rencontre le président Truman à Washington en octobre 1951. Son secrétaire particulier, Martin Charteris, porte avec lui le brouillon d’une déclaration d’accession au trône si le roi venait à mourir lors de son voyage. Au début de l’année 1952, Élisabeth et Philip entreprennent une tournée en Australie et en Nouvelle-Zélande avec une escale au Kenya. Le 6 février 1952, alors qu’ils venaient juste de rentrer à leur résidence Kényane après une visite du parc national, ils apprennent la mort du roi. Martin Charteris lui demande de choisir un nom de règne, elle décide de garder Élisabeth. Elle est alors proclamée reine dans tous ses royaumes et les membres de la cour rentrent hâtivement au Royaume-Uni.

Ainsi, en tant que nouveau monarque, elle s’installe au palais de Buckingham. Avec l’accession au trône d’Élisabeth, il semblait probable que la Maison royale allait porter le nom de son époux pour devenir la Maison de Mountbatten comme cela était la coutume pour une femme de prendre le nom de son époux. La grand-mère d’Élisabeth, Mary de Teck, et le Premier ministre du Royaume-Uni, Winston Churchill, préféraient conserver le nom de Maison de Windsor et le mot Windsor fut maintenu. Le duc se plaignit qu’il « était le seul homme du pays à ne pas avoir le droit de donner son nom à ses propres enfants ». En 1960, après la mort de Mary de Teck en 1953 et la démission de Churchill en 1955, le nom Mountbatten-Windsor fut adopté pour Philip et ses descendants de lignée masculine qui ne portent pas de titres royaux.

La cérémonie

Durant les préparatifs pour le couronnement, la princesse Margaret informa sa sœur qu’elle souhaitait épouser l’aviateur Peter Townsend de 16 ans son aîné et ayant deux enfants d’un précédent mariage. La reine lui demanda donc d’attendre un an. Selon Martin Charteris, « la reine était naturellement compatissante envers la princesse mais pense qu’elle imaginait, qu’elle espérait, qu’avec le temps, cette liaison s’essoufflerait d’elle-même ». Les chefs politiques étaient donc opposés à cette union et l’Église d’Angleterre n’autorisait pas le remariage si le divorcé n’était pas veuf. De plus, si Margaret réalisait un mariage civil, il était probable qu’elle devrait renoncer à son droit au trône. Elle décida finalement d’abandonner sa relation avec Townsend. Ensuite, en 1960, elle épousa Antony Armstrong-Jones, comte de Snowdon l’année suivante. Cependant, ils divorcèrent en 1978 et elle ne se remaria pas.

Malgré la mort de la reine Mary le 24 mars, les préparatifs du couronnement se poursuivirent et il eut lieu comme prévu le 2 juin 1953. À l’exception de l’eucharistie et de l’onction, l’ensemble de la cérémonie à l’abbaye de Westminster fut retransmis à la télévision pour la première fois de l’histoire. De plus, la robe de couronnement fut dessinée par Norman Hartnell et était brodée avec les emblèmes floraux des pays du Commonwealth. La rose Tudor anglaise, le chardon écossais, le poireau gallois, le trèfle irlandais, la feuille d’érable canadienne, le mimosa doré australien, la fougère argentée néo-zélandaise, la portée royale sud-africaine, la fleur de lotus pour l’Inde et Ceylan et le blé, le coton et le jute pakistanais. De plus, tu trouveras ici de plus amples informations sur la reine Mary.

La reine Elisabeth II durant la période de l’après-guerre

Si tu es à Londres tu trouveras ici notre article sur les activités gratuites à faire à Londres.

Premièrement, les deux premières décennies du règne de la reine se situent juste après la Seconde Guerre mondiale. Pendant les années 1950 et les années 1960. Ainsi, il y eut la Guerre froide politiquement et les Trente Glorieuses économiquement. De plus, au cours de son règne, la reine Élisabeth II assista à la transformation de l’Empire britannique en Commonwealth. Au moment de son accession au trône en 1952, son rôle de chef d’État de multiples États indépendants était donc déjà établi. De plus, entre 1953 et 1954, la reine et son époux s’embarquèrent dans un tour du monde de six mois. Elle devint ainsi le premier monarque d’Australie et de Nouvelle-Zélande à visiter ces pays. Les visites de la reine attirèrent donc de larges foules. On estime que les trois quarts de la population australienne l’ont vue à cette occasion.

Ensuite, au cours de son règne, la reine a réalisé plus de 170 visites dans les États du Commonwealth. Ainsi que près d’une centaine dans les États n’en faisant pas parti. Elle est donc le chef d’État qui a le plus voyagé dans l’histoire. En 1956, le président du Conseil français et le Premier ministre britannique évoquèrent la possibilité pour la France de rejoindre le Commonwealth. Cependant, on n’accepta jamais la proposition. La France signa l’année suivante le traité de Rome établissant la Communauté économique européenne. Précurseur de l’Union européenne. Ensuite, en novembre 1956, le Royaume-Uni et la France envahirent l’Égypte pour reprendre le contrôle du canal de Suez. Toutefois, l’opération se termina lamentablement et Eden démissionna. De plus, Louis Mountbatten affirma que la reine était opposée à l’offensive, mais Eden nia cette affirmation.

Relations avec les différents pays

Premièrement, en 1957, elle se rendit aux États-Unis et s’adressa devant l’Assemblée générale des Nations unies au nom du Commonwealth. Lors de la même visite diplomatique, elle inaugura la 23e législature du Canada. Devenant ainsi le premier monarque canadien à ouvrir une session parlementaire. Deux ans plus tard, en sa capacité de reine du Canada, elle retourna donc aux États-Unis et visita le Canada. Elle avait appris, à son arrivée, qu’elle attendait son troisième enfant. En 1961, elle se rendit à Chypre, en Inde, au Pakistan, au Népal et en Iran. Lors d’une visite au Ghana la même année, elle rejette les craintes pour sa sécurité même si son hôte, le président Kwame Nkrumah, qui l’avait remplacée en tant que chef d’État du Ghana, était la cible d’assassinats. En 1964, la presse rapporte donc que des extrémistes du mouvement séparatiste de la province préparent un projet visant à son assassinat.

Finalement, il n’y eut pas de tentative d’assassinat, mais des manifestations éclatèrent alors qu’elle se trouvait au Québec. On remarqua donc le « calme et le courage de la reine face à la violence ». En plus de participer aux cérémonies traditionnelles, la Reine Elisabeth II introduisit le premier bain de foule royal lors d’une tournée en Australie et en Nouvelle-Zélande en 1970. Dans les années 1960 et 1970 il y eut une accélération de la décolonisation en Afrique et dans les Caraïbes. Plus de vingt pays obtinrent leur indépendance. Avec des transitions négociées vers une plus grande autonomie. En 1965, le Premier ministre de Rhodésie déclara donc l’indépendance du pays vis-à-vis du Royaume-Uni tout en exprimant sa loyauté et sa dévotion à la reine Elisabeth II. Même si la reine le rejeta dans une déclaration formelle et que la Rhodésie eut des sanctions internationales. Le régime de Smith survécut jusqu’en 1979. 

La Reine Elisabeth II et le parti conservateur

Tu trouveras ici notre article sur l’ordre de la jarretière.

Premièrement, en l’absence d’un mécanisme formel au sein du Parti conservateur pour choisir un nouveau chef après la démission d’Eden. La reine était obligé de décider qui devait former un nouveau gouvernement. Eden recommanda donc qu’elle consulte Lord Salisbury, le Lord président du Conseil. Ce dernier et Lord Kilmuir, le lord chancelier sollicitèrent l’avis du Cabinet et de Winston Churchill et la reine nomma donc le candidat proposé, Harold Macmillan.

De plus, la crise de Suez et le choix du successeur d’Eden donnèrent lieu à la première critique personnelle importante de la reine en 1957. Dans un journal qu’il possédait et éditait, Lord Altrincham l’accusa d’être « dépassée » et « incapable d’aligner plus de quelques phrases sans aide ». Les propos d’Altrincham furent donc condamnés et il fut physiquement agressé. Six ans plus tard, en 1963, Macmillan démissionna. Il conseilla donc à la reine de choisir Alec Douglas-Home pour lui succéder, ce qu’elle fit.

Enfin, elle fut à nouveau critiquée pour avoir nommé un Premier ministre sur les conseils d’un petit nombre de ministres ou d’un seul d’entre eux. En 1965, les conservateurs adoptèrent un nouveau mode de désignation de leur chef. Cela n’imposait plus à la reine de choisir. Tu pourras ici trouver des informations sur le Parti Conservateur Britannique.

La reine Elisabeth II durant les grandes crises.

Les deux décennies des années 1970 et des années 1980 voient le royaume entrer dans la CEE. Cette période est toujours marquée par la Guerre froide politiquement, mais contrairement aux deux décennies précédentes, le royaume entre en récession économique après les deux chocs pétroliers de 1973 et de 1979, suivi du libéralisme économique de Margaret Thatcher et de l’Acte unique européen. Le 22 janvier 1972, le Premier ministre britannique Edward Heath signe à Bruxelles le traité d’adhésion à la Communauté économique européenne (CEE). Il est confirmé par la European Communities Act 1972 voté par la Chambre des communes en troisième lecture le 13 juillet 1972. La reine entérine l’adhésion par une sanction royale le 17 octobre 1972. Ce qui permet au Royaume-Uni d’entrer officiellement dans la communauté le 1er janvier 1973. Le peuple britannique confirme à son tour l’adhésion par référendum le 5 juin 1975.

De plus, en février 1974, le Premier ministre britannique Edward Heath conseille à la reine d’appeler des élections générales alors qu’elle se trouve en visite dans les îles du Pacifique. Ce qui lui impose de rentrer au Royaume-Uni. Les élections débouchent sur un parlement minoritaire. Heath démissionne quand les négociations pour former un gouvernement avec le Parti libéral échouent. La reine demande au chef de l’opposition, Harold Wilson, de former un gouvernement. Au paroxysme de la crise constitutionnelle australienne de 1975, le Premier ministre australien est limogé par le gouverneur général. Après que le Sénat contrôlé par l’opposition ait refusé les propositions budgétaires de Whitlam. Gordon Scholes fait appel à la reine pour annuler la décision de Kerr. Élisabeth II refuse en affirmant qu’elle ne peut pas intervenir dans des décisions que la constitution de l’Australie réserve au gouverneur général. La crise alimente les sentiments républicains en Australie.

La reine Elisabeth II et les attentats de 1981-1982

Tu pourras trouver ici notre article sur les quartiers les plus chers de Londres.

Premièrement, en 1981, durant la cérémonie du salut aux couleurs et six semaines avant le mariage du prince Charles et de Diana Spencer. Six coups de feu visent la reine alors qu’elle descend The Mall sur son cheval, Burmese. La police découvre par la suite qu’il s’agit de cartouches à blanc. Le tireur, Marcus Sarjeant, est donc condamné à cinq ans de prison avant d’être libéré au bout de trois années. De plus, le sang-froid et le contrôle de sa monture par la reine furent largement remarqués. Le 9 juillet 1982, la reine est réveillée dans sa chambre du palais de Buckingham par un intrus dénommé Michael Fagan. Ainsi, les journaux de l’époque rapportent qu’ils discutent pendant près de dix minutes avant que la sécurité n’intervienne. Cependant Michael Fagan contredit ces affirmations.

La dissolution des liens constitutionnels avec le Canada.

A la fin des années 1970, la reine s’inquiète du fait que la Couronne « signifie peu » pour le Premier ministre canadien Pierre Elliott Trudeau. L’homme politique britannique Tony Benn déclare que la reine trouvait Trudeau « assez décevant ». Le républicanisme supposé de Trudeau semblait être confirmé par ses bouffonneries. Comme les glissades sur les rampes d’escalier du palais de Buckingham, ses pirouettes dans le dos de la reine en 1977 et le retrait de plusieurs symboles royaux canadiens durant son mandat. En 1980, des hommes politiques canadiens se rendent à Londres pour évoquer le rapatriement de la Constitution du Canada et trouvent la reine « mieux informée que tout autre politicien ou bureaucrate britannique ». Elle s’intéresse particulièrement au sujet après le rejet de la loi canadienne C-60 qui aurait affecté son statut de chef d’État.

De plus, le rapatriement de 1982 supprime le besoin de consulter le Parlement britannique pour modifier la constitution canadienne. Toutefois, on maintient la monarchie. Trudeau déclare dans ses mémoires que la reine est favorable à ses tentatives de réforme constitutionnelle. De plus, il a été impressionné par « la grâce qu’elle avait en public » et « la sagesse qu’elle montrait en privé ». En 1987 au Canada, la reine exprime publiquement son soutien à l’accord du Meech. Un projet de réforme constitutionnelle qui a pour objectif de faire adhérer le Québec à la Loi constitutionnelle de 1982. Le soutien de la reine divise donc la classe politique canadienne. Les opposants à ces amendements constitutionnels la critiquèrent, dont Pierre Trudeau. Finalement le projet est rejeté en 1990.

La reine Elisabeth II dans « l’annus horribilis »

Au début de l’année 1991, les estimations par la presse de la richesse de la reine étaient supérieures aux données fournies par le palais et les révélations d’adultères dans la famille royale affaiblirent le soutien à la monarchie au Royaume-Uni. La presse tourna en ridicule la participation des enfants de la reine à un jeu télévisé caritatif. La reine devint alors la cible des moqueries. Dans ce contexte débute l’année 1992, que la reine qualifie d’annus horribilis (« année horrible ») dans un discours marquant ses 40 années de règne. En effet, en mars, son fils, le prince Andrew d’York et son épouse se séparèrent. Au mois d’avril, la princesse Anne divorça donc de son époux. Durant une visite officielle, des manifestants lui jetèrent des œufs. En novembre, un incendie eu lieu au château de Windsor. On critiqua la monarchie, cela accrut donc le désamour du public.

Dans un discours inhabituellement personnel, la reine déclara que toute institution doit s’attendre à des critiques, mais suggéra qu’elles devraient être réalisées avec « une touche d’humour, de délicatesse et de compréhension ». Deux jours plus tard, le Premier ministre annonça une réforme des finances de la monarchie qui se traduisirent par une réduction de la liste civile. Et obligèrent le souverain à payer un impôt sur le revenu pour la première fois de son histoire. En décembre, le prince Charles et son épouse Diana Spencer annoncèrent donc officiellement leur séparation. L’année se termina par un procès pour violation du droit d’auteur par la reine contre le journal The Sun qui avait publié le texte de son allocution de Noël deux jours avant sa diffusion. On condamna donc le journal à payer les frais de justice et une indemnité de 200 000 £. On le donna à des organisations caritatives.

La mort de Lady Diana

Tu trouveras ici notre article sur les noms de famille anglais.

La reine Elisabeth II
PRINCESS DIANA PRINCESS OF WALES 1996 WASHINGTON DC PHOTO WAS ON THE COVER OF US NEWS MAGAZINE AND WAS THE BEST SELLING ISSUE IN 70 YEARS.

Les révélations sur le mariage de Charles et Diana continuèrent après leur séparation en 1992. Même si les idées républicaines semblaient plus populaires que jamais au Royaume-Uni, le républicanisme restait minoritaire et la reine conservait des niveaux d’approbation élevés. Les critiques se concentraient sur l’institution monarchique et la famille élargie de la reine que sur ses actions et son propre comportement. Après en avoir discuté avec le premier ministre John Major, l’archevêque de Cantorbéry George Carey, son secrétaire particulier Robert Fellowes et son époux, elle écrivit à Charles et Diana à la fin du mois de décembre 1995 pour leur dire qu’un divorce était préférable. Un an après le divorce qui eut lieu en 1996, Diana mourut dans un accident de la route à Paris le 31 août 1997.

La reine était alors en vacances avec Charles et ses petits-enfants, William et Harry, au château de Balmoral. Les deux enfants de Diana voulurent se rendre à l’église et le couple royal les y accompagna dans la matinée. Après cette unique apparition publique, la reine et le duc d’Édimbourg protégèrent leurs petits-enfants du tourbillon médiatique en les gardant au château pendant cinq jours mais l’opinion publique se consterne par le fait que la famille royale n’ait pas mis en berne les drapeaux du palais de Buckingham. Pressée par les réactions hostiles, la reine rentra donc à Londres et réalisa une allocution télévisée le 5 septembre, la veille des funérailles de Diana. Elle y exprima son admiration pour Diana et ses sentiments « de grand-mère » pour les princes William et Harry. L’opinion publique apprécie donc cela et l’hostilité s’affaiblit.

De plus si cela t’intéresse, tu pourras trouver ici plus d’informations sur Lady Diana.

Le jubilée d’or et de diamant de la reine Elisabeth II

En 2002, la Reine Elisabeth II célèbre ses 50 ans de règne lors de son jubilé d’or. Sa sœur et sa mère étant mortes respectivement en février et en mars. Les médias se demandèrent donc si le jubilé allait être un succès ou non. Elle entreprend donc à nouveau une longue tournée dans ses royaumes. Elle commence en Jamaïque en février dont elle qualifie le banquet d’adieux de « mémorable » après qu’une coupure de courant eut plongé la résidence du gouverneur général dans le noir. Comme en 1977, des manifestations de joie eurent lieu à chacun de ses déplacements et des monuments sont nommés en son honneur. Un million de personnes assistent donc chaque jour aux journées de célébrations du jubilé à Londres. L’enthousiasme démontré par la foule est bien plus important que ce que les journalistes avaient prévu.

Le jubilé de diamant de 2012 marque les 60 années de règne d’Élisabeth II. On le célèbre à nouveau dans tout le Commonwealth. Elle et son mari réalisent une tournée au Royaume-Uni. Tandis que ses enfants et petits-enfants la représentèrent dans les royaumes du Commonwealth. La reine ouvre les Jeux olympiques d’été le 27 juillet et les Jeux paralympiques d’été le 29 août 2012 à Londres. Elle joue son propre rôle dans un court-métrage dans le cadre de la cérémonie d’ouverture avec Daniel Craig dans le rôle de James Bond. Son père avait ouvert les Jeux olympiques de 1948 à Londres, et son arrière-grand-père, Édouard VII, ceux de 1908, également à Londres. Élisabeth II avait également ouvert ceux de 1976 à Montréal et Philip ceux de 1956 à Melbourne. Elle est ainsi la première chef d’État à ouvrir deux Olympiades dans deux pays différents.

La reine Elisabeth II

Le brexit

Après l’organisation le 23 juin 2016 d’un référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne par le premier ministre David Cameron, les Britanniques se prononcent en faveur du retrait. La Chambre des communes autorise le gouvernement à enclencher le processus de sortie de l’Union européenne le 13 mars 2017, confirmé par une sanction royale de la reine trois jours plus tard. La première ministre Theresa May enclenche donc la procédure de l’article 50 le 29 mars 2017. Dans son discours de Noël 2018, suite aux tensions entre ses sujets britanniques, la reine les appelle donc à faire preuve de « respect » les uns envers les autres, pendant cette période de transition vers le Brexit. La reine évoque donc le Brexit à mots couverts, le 24 janvier 2019, dans un discours devant le British Women’s Institute.

De plus, dans son discours de Noël 2019, elle appelle encore les britanniques à surmonter leurs divisions : « Des petits pas entrepris avec foi et espoir peuvent donc permettre de surmonter des différences et des divisions pour apporter harmonie et compréhension. » La Chambre des communes vote donc définitivement le 9 janvier 2020 l’accord de retrait signé le 17 octobre 2019. Confirmé par une sanction royale le 23 janvier 2020. Le Royaume-Uni quitte l’Union européenne officiellement le 31 janvier 2020.

Enfin, tu trouveras ici notre article sur les duos de la chanson franco-britanniques.

Image publique et personnalité de la reine Elisabeth II

Élisabeth II accorde peu d’entretiens publics, on sait peu de choses de ses opinions privées. Monarque constitutionnel, elle n’exprime donc pas ses opinions politiques en public. Elle possède un profond sens des devoirs religieux et civiques et prend son serment de couronnement très au sérieux. À côté de son rôle religieux officiel en tant que gouverneur suprême de l’Église d’Angleterre, elle fréquente cette Église et celle d’Écosse. Elle a rencontré les chefs d’autres Églises et religions dont quatre papes : Jean XXIII, Jean-Paul II, Benoît XVI et François.

De plus, Élisabeth II est mécène de plus de 600 organisations. Ses principaux centres d’intérêt sont l’équitation et les chiens. Dans les années 1950 au début de son règne, Élisabeth II était donc considérée comme une « reine de conte de fées ». Enfin, après le traumatisme de la guerre, la période de progrès et de modernisation était une « nouvelle ère élisabéthaine ».

De plus, dans les années 1960, la monarchie tenta de renvoyer une image plus moderne. Premièrement, ils réalisent le documentaire Royal Family. Ils montrent la famille royale au quotidien et retransmettent l’investiture du prince Charles. De plus, la reine prit l’habitude de porter des pardessus aux couleurs éclatantes et des chapeaux décorés. Elle était donc plus facilement visible dans une foule. Lors de son jubilé d’argent en 1977, les foules étaient enthousiastes. Cependant les révélations de la presse sur la monarchie dans les années 1980 accrurent les critiques. La popularité d’Élisabeth II continua de diminuer dans les années 1990. Sous la pression du public, elle décida de payer un impôt sur le revenu et d’ouvrir le palais de Buckingham. Enfin, la désaffection envers la monarchie atteignit son maximum après la mort de Diana. Même si elle diminua après l’allocution de la reine six jours plus tard.

    Newsletter

    Les News de Movaway, ce sont les dernières actus et tous les bons plans de Londres, à lire en 5 min top chrono !